dimanche, mai 20, 2007

toujours Frida

Dans la foulée, un deuxième de la même série inspiré par un auto-portrait (je crois que c'est assez clair...) pour que vous ne vous déplaciez pas virtuellement pour rien!

Autoportrait déformant en offrande

Pour toi j’ai étendu la main, délicate, sur mon sein gauche,
Pour toi et les ténèbres auxquelles je m’adosse,
Auxquelles je m’abandonne, hautaine et écarlate.

Pour toi mes bras menus, pas plus gros qu’un poignet,
Pour toi ma bouche, ma robe charnue, échancrée,
Et cette lame de peau qui transparaît, létale, sur ma poitrine.

Pour toi ce regard noir, plus qu’à l’accoutumée,
Pour toi cette perfection d’ébène sur mes pupilles,
Le mystère figé sous les cils, profond, offert.

Pour toi le calme des traits, la nuit portée,
Pour toi les cernes ébauchés, les ombres du vrai,
La paix unifiée sur le carmin diaphane.

Pour toi ce petit nez et cette petite oreille,
Pour toi du mignon, des dentelles mais aussi,
Pour toi, des lèvres que gonflent une pulpe brûlante,

Et des doigts
Fins,
Des doigts qui déferont demain
Ce portrait de moi accueillante.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Good words.