dimanche, mai 20, 2007

Un petit dernier pour la route en ce jour de ré-inauguration (tout un concept)

affirmation

Mes mots sont des marteaux sans feutre
Que je presse à contre-temps,
Que j’appuie contre tes tempes,
Des notes de bois massif et lourd
Que je prononce distinctement
Et qui transpercent tes tympans.
Quand je susurre, tu frissonnes,
Mais le plaisir est absent.

Mes mots sont des doigts enfoncés
Dans tes oreilles délicates,
Des mensonges que j’écorche vifs
Pour capter toute ton attention.
Je fais parfois des variations,
Je fais parfois des variations,
Je fais parfois des variations,
Et des répétitions aussi,
Je tourne autour du pot pourri,
« Ring around the Rosie ».

Mes mots sont des filaments,
Des dissonances qui se faufilent
Entre tes grincements de dents,
Une petite musique acide
Qui ronge ta mine déconfite,
Mousse et crépite, salive otite,
Et t’enveloppe, corrosive,
Dans ses crissements déglutis.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Une invitation à aller voir une vidéo d'un cinéaste-poète.

http://www.dailymotion.com/video/x1vc2a_la-voix-de-loeil-11

Anonyme a dit…

Vive la poésie d'oto-rhino ^^. Plus sérieusement, voici un excellent texte qui valait bien une ré-inauguration. Merci.

Anonyme a dit…

C'est vrai qu'il n'est pas dénué de puissance! Et les autres aussi... Bravo et continuez!

Anonyme a dit…

Tout simplement superbe!

Tu dois publier tes poèmes!